vendredi 19 décembre 2008

Tout le monde en coeur en faussant allégrement!

Mon 22ème hiver. Ma 22ème neige symbolique. Mon 22ème gâteau au crémage douteux. Ma 22ème bougie. Mon 22ème pyjama traditionnel. Mon 22ème réveillâge en pleine nuit par une gang d’amis fiers d’être les premiers a me souhaite la bonne chose. Ma 22ème ronde de téléphone avec des mononcle qui m’ont pas vu ‘’depuis que t’étais haute de même’’. Ma 22ème année ou ma mère pleure parce que sa p’tite fille a ho! dont grandit et qu’elle est oh! dont fière de moi. Et 22 milles autres kossins de même dont je ne me lasse pas année après année.

Tout cela se fera consécutivement ce samedi. Ce sera mon festival du deuxième chiffre pareil et je sens que cette année sera inoubliable!

mardi 16 décembre 2008

Et numération


Il est 1h19 du matin. Il fait présentement –2 sous le sapin. L’autoroute 20 est glacé. La réponse a toutes les questions selon Google est 42. Il y a une araignée sur le mur. J’ai gardé trois crayons qui ne fonctionnent plus. Quatre chandelles brûlent. Je possède cinq ceintures, mais n’en porte qu’une seule. Un livre pas terminé depuis six mois traîne là. Ta douzaine de marguerites est morte. Ta photo me sourit. Je ne porte pas mes lunettes. Mes mots sont flous. Je fêterai mon 22 ème hiver et j’ai envie de toi.

dimanche 7 décembre 2008

La belle au bois dormant est morte dans son sommeil

Je me pique sur un rouet qu’on nomme affection. Sur mon manteaux une auréole de mort se trace sur mon torse et déverse un tracé sinueux jusque sur mes cuisses. Ma plaie ouverte, le cœur béant, je suis là sans même que tu puisse voir ma détresse. Six heures comme ça a essayer de ramasser les morceaux qui me quittent brisant le bail. N’essayez pas cela à la maison mesdames et messieurs, je suis une professionnelle!
Souffrances anonymes. Je suis allergique à l’amour, je crois. Le sang ne fait plus battre mes tempes, le désir seul me porte. Ce matin je baignais dans mes entrailles, mes envies de toi. Gisant là, comme une pièce de viande sans valeur, glisse-moi une pomme dans la bouche pour améliorer cette présentation douteuse. Je suis repartie aussi vide que je l’étais. Mes pieds, seule partie intacte de ce corps meurtri, me portèrent jusqu'à ma voiture. Dans les embouteillages, après la douleur, voici que se font voir mes pleurs. Cette stupidité qui m’habite trop souvent me fait honte.
J’ai toute la semaine pour renaître.

lundi 1 décembre 2008

Dans ma caméra

Derrière l’objectif, ce monde m’appartiens. Figurant ce que je trouve beau ou laid, l’obturateur n’a pas son mot a dire. L’imagination aux commandes, je dérive dans un univers de pixels et de pellicules. Parfois ou Photoshop est roi il faut savoir retrouver la vraie nature des choses. Sans me brûler la rétine et l’échine sur ce qui pourrai faire la photo du siècle, je me laisse porter par ce qui chatouille mon regard. Le monde m’apparaît tellement mieux quand ce sont mes photos qui le reflètent. Dans ma chambre noire, ma vie est rouge. Rouge de vie. Même dans la noirceur les choses les plus inimaginable se laissent découvrir. La surprise, le dévoilement de mon labeur. Je tapisse mes murs de cordes à linge ou ses moments croqué sur le vif s’épanouissent dans la chaleur de mon sous-sol. Mes chef-d’œuvres que j’apposerai ensuite dans des cadres, vous ferons réfléchir ou sourire. Mon travail est achevé a cet instant précis. J’ai rendu la marchandise et les gens s’en retournent heureux. Collez- moi une vie de photographie j’en serai fort aise. Enlevez-moi mon jouet et vous me verrez flétrir. Derrière l’objectif ce monde m’appartiens, parce que moi, je n'appartiens qu'à mon art.