mercredi 22 octobre 2008

Postpartum

Ca fait cinq minutes que j’ suis garée dans le stationnement à attendre personne. Le moteur ne tourne pas, mais la radio si. Les speakers me crachent ‘’ I’m only happy when it rain’’, les fenêtres pleurent et j’ fais pareil. Quel temps de déprime! J’me trouve bin smatt au volant de ma p’ tite coccinelle, mais ça fait pas de moi une meilleure personne.

J’aurai pas de demande en mariage si j’ fais une crevaison. J’tomberai pas enceinte à la station service. Je trouverai pas une carrière dans mon coffre à gant. J’ai la liberté pleine d’aller ou bon me semble quand je le désire( tant que j’ai l’argent pour abreuver ma bébite). Excepté que sans amis et sans co-pilote, on va pas plus loin que ce qu’on connaît. Pis même si j’ me rendais à Gougounequit toute seule ça fait loser en criff.

J’ai envie d’aventures, que ça bouge! J’me contente d’aller travailler, sortir la fin de semaine, danser sur des tables pour lâcher un trop-plein de folie refoulée. On me dit que j’ suis oh! dont l’ fun comme fille et que tout les gars sont oh! pas bright de pas voir comment bonne je suis. À quatre heures du mat’ j’ rentre chez moi aussi bredouille qu’au départ. J’flatte mon chat qui s’enroule entre mes jambes j’ dépose mes clés sur la déserte et j’ réfléchis.

J’regarde mon trousseau et j’ l’ envie : il a une maison, sait ce qu’elles a à faire pour le reste de sa vie et toutes les clés ont trouvées dans qu’elle serrure s’emboîter parfaitement! J’ dis pas que j’ veux me faire couler dans le métal là. Mais déjà j’ suis une personne passe-partout, reste simplement à trouver dans quel verrou est ma destiné…

1 commentaire:

Bad Wolf a dit…

ahhh! Mais je suis ton amie moi! Est-ce que je peux être ton sympathique co-pilote? ;)
très beau ton texte, vraiment touchant.