mardi 27 mai 2008

Soft

Tous les deux debout entre les deux portes, pallier de décompression entre les néons blafards, les lumières des taxis et la chaleur, on s’est dit des niaiseries avant que je lui donne mon e-mail et qu’il me donne le sien. Je lui ai demandé si c’était son vrai nom. Il a dit que oui. Je ne lui ai pas dit que j’aimais son nom, mais il m’a dit qu’il aimait ma bouche.
J’ai dit «merci» avec ma bouche qu’il aimait, et j’ai souri avec, aussi.En fond sonore, there were still a light qui shinait pour John Lennon dans la radio du restaurant.Il m’a offert une gomme à la cannelle.Comme c’est pas bon, la gomme à la cannelle, j’ai failli répondre «non merci c’est pas bon la gomme à la cannelle», mais je voulais goûter la même chose que lui, comme pour un premier baiser avec moins de langue.

J’aime ça, depuis, la gomme à la cannelle. Bizarrement.

Ça goûte mai, les cornichons , les sourires, le pallier de décompression entre un resto-ouvert-24-heures et l’avenue Saint Laurent, le cœur qui bat pas mal trop vite, et surtout, lui.


2 commentaires:

Bad Wolf a dit…

Yeah pour le justifié, lol!
Encore un bon petit texte, tu as du talent ma ptite Ginger!
J'aime bien ton style anecdotique, on a l'impression de regarder ta vie par le trou de la serrure, mais que c'est toi qui a dit qu'on pourvait regarder.
Continu!!!
Et c'est vrai que c'Est pas bon de la gomme a la canelle, mais pour un beau sourire, je te le dit, on peut se mettre à aimer bien des choses...

-Ginger- a dit…

Comme toi les avocats?