dimanche 27 juillet 2008

Granp-Pa

Le temps coule sur mon cou comme il avait l’habitude de le faire. Il susurre à mon oreille. Je crois reconnaître les mots : …’’ma sauterelle’’. Une hallucination auditive qui me fait plaisir à entendre. Les feuilles frissonnent mon nom et des ‘’je t’aime’’ que je prends sans broncher. Les nuages se dégagent pour laisser briller un soleil de feu qui réchauffe la route sous mes pieds nus. La pluie ne sera pas au rendez-vous et cela ma va amplement. Rien ne viendra briser cet instant. Les fleurs me soufflent des baisers odorants ou se mêlent la rose et la lavande. Les effluvent sont tellement grandes et bonnes que j’en perds pied. Couchée dans l’herbe j’essaie de ne perdre aucun moment de cette éternité éphémère qui me ravie au plus haut point. Le vent s’y remet; il me postillonne des pétales de rhododendrons dans les cheveux. J’attends chacun de ses signes qui n’en sont pas. Un monarque se pose sur mon genou. Prince des papillons ta caresse est douce. À son envol, il ne me laisse qu’un fil de brise. Sa main dans la mienne, le son de son violon entre les feuilles, une chanson connue de lui seul…. et dans l’herbe, je m’endors.

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